Dossier :
Union européenne : une économie circulaire trop timorée
- La réglementation européenne en faveur du réemploi, de la réparation, de la réduction des déchets se concrétise lentement, malgré de nombreuses dérogations et mesures incomplètes. Mais certaines institutions n’hésitent pas à faire des piqûres de rappel.
- Dans son rapport sur l’économie circulaire présenté devant le Conseil européen début juin 2024, l’Agence européenne de l’environnement juge l’empreinte matière de l’Europe encore trop élevée et propose quelques pistes d’accélération. Elles sont pour la plupart orientées sur la révision des usages de la ressource et de l’allongement de la durée de vie des produits.
Actus :
JVD prolonge la vie de ses appareils d’hygiène professionnels
Fabricant de sèche-mains et de purificateurs d’air pour le monde de l’entreprise, JVD déploie depuis quelques mois, une activité circulaire et solidaire, baptisée REBORN. L’idée est de récupérer ses propres appareils pour les démonter, remplacer les pièces usées et les remettre en vente à des prix attractifs. A terme, l’entreprise souhaite embarquer ses partenaires de la distribution dans cette boucle vertueuse.
Wicona récupère les menuiseries usagées en aluminium à la source
Sur les chantiers de rénovation, les menuiseries en aluminium déposées sont convoitées pour du recyclage en boucle fermée. En France, le gisement est estimé à environ 500 000 t/an. Depuis quelques années, les profilés en aluminium recyclé changent la donne. Le fabricant Wicona veut sécuriser ses matières premières issues de déchets, et met tout en œuvre pour collecter le métal post-consommation sur les chantiers.
L’Usine des R sur une ancienne friche industrielle
Dans le cadre de la réhabilitation de la ZAC Ivry-Confluences (94), un projet d’usine un peu particulier est en cours. L’EPT Grand Orly Seine Bièvre, pleinement investi dans la réindustrialisation de son territoire, soutient la démarche industrielle et circulaire de l’Usine des R. Celle-ci inclut d’ores et déjà deux entreprises engagées dans le réemploi et l’upcycling, Maximum et Bilum. D’autres activités liées à la promotion de l’économie circulaire, la restauration et la culture complèteront la métamorphose de cette ancienne friche industrielle.