Les structures du réemploi et la double posture de l’Etat

Bercy bloque une mesure d’aide proposée par l’Ademe

Il y a cinq mois, la loi anti-gaspillage et économie circulaire (AGEC) devenait la fierté du gouvernement, vantant notamment la réduction des déchets, la réparation et le réemploi. Depuis, le Coronavirus est passé par là, et pour les ressourceries, recycleries et structures Emmaüs, c’est la douche froide. Le secteur est fragilisé et risque des fermetures à moyen terme. Pourtant, l’État ne semble pas exprimer de soutien démesuré, bien au contraire. L’Ademe a proposé son aide, mais Bercy l’a bloquée.

Fermées pour la plupart pendant le confinement, les boutiques de revente d’objets, de mobilier ou de textiles de seconde main ont été fragilisées par l’absence de recettes. La plupart des salariés ont bénéficié du chômage partiel, excepté le réseau Emmaüs qui a dû faire appel aux dons pour survivre. Selon Martin Bobel, vice-président du réseau national des ressourceries et coordinateur du REFER*, la perte d’exploitation de l’ensemble des structures favorisant le réemploi est estimée à plus de 50 millions d’euros sur deux mois. Et ce, malgré les mesures d’allègement . . .

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