Dossiers :
Commande publique : l’État veut accélérer les achats circulaires
- Plus de 62 milliards d’euros sont dépensés chaque année en France par la commande publique de l’État et des collectivités territoriales. Avec la loi AGEC (article 58), ces achats ont dû intégrer le réemploi et des produits à base de matières recyclées.
- Depuis mars 2021, l’économie circulaire dans la commande reste toutefois timide, c’est ce que montre le bilan d’évaluation de la CGDD. Les raisons sont multiples : méconnaissance, complexité des procédures, contrats inadaptés, etc. Plusieurs recommandations sont proposées pour accélérer la pratique. En parallèle, la législation française va renforcer le dispositif.
Réparation : les filières REP affûtent leurs bonus pour l’automne
- La filière REP DEEE a ouvert le bal des fonds réparation en 2022 avec le lancement d’un bonus censé réduire la facture des consommateurs. Bon an mal an, un certain nombre de produits ont pu bénéficier d’une ristourne par des réparateurs labellisés. A l’heure du bilan, les résultats ne sont pas satisfaisants : des procédures chronophages pour les réparateurs, et des incitations financières trop faibles.
- Les filières Jouets, ABJ et ASL devaient suivre le mouvement. Mais la mise en œuvre reste encore timide. L’État veut rattraper le retard pris sur le terrain. Dès septembre 2023, la réparation devrait passer à la vitesse supérieure et mobiliser de nouveaux secteurs comme les filières textiles-chaussures et mobilier. Des ajustements réglementaires sont prévus pour ne pas répéter les mêmes erreurs.
Actus :
GME promeut le réemploi de l’acier issu de chantier
Développer le réemploi de matériaux en acier issus de déconstruction, c’est l’ambition de General Metal Edition pour 2024. La PME francilienne vient de lancer SINFINA, plateforme digitale proposant des ouvrages métalliques réemployables, aux professionnels du bâtiment, à la recherche de solutions plus circulaires. Après plusieurs chantiers tests, GME prépare une première levée de fonds public-privé.
Underdog, l’outsider français de l’électroménager reconditionné
Créer la première industrie du reconditionnement en France, c’est l’ambition d’Underdog, lancée il y a un an à Nantes. Marché ciblé : le gros électroménager, reconditionné à 3 % seulement du gisement récupéré à ce jour. Les trois fondatrices de la start-up visent en 2025, 50 000 produits reconditionnés. Avec deux enjeux de taille : sécuriser le sourcing et recruter de nouveaux techniciens pour développer l’activité.
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